2023 - Mons (B) - Expo Jaume PLENSA Commentaires

Grand nom de l’art contemporain, Jaume PLENSA expose ses œuvres à MONS (Belgique) sur la Grand-place, à la chapelle – Salle Saint-Georges, au jardin du Mayeur et dans la collégiale Sainte-Wandru.

« L’art contemporain fonctionne comme une force invisible qui ouvre vers d’autres points de vue »

Jaume PLENSA

Intitulée « La Part du Sacré », cette expo propose des œuvres monumentales pouvant atteindre 7 mètres de haut à la fois sur la Grand-Place et dans la collégiale (Structures en tissage d’acier suspendues) et des sculptures en albâtre et en inox brossé.

Jaume PLENSA travaille en grand et en extérieur pour aller à la rencontre des gens, mais comme un invité, sans s’imposer. Faire partie du paysage, instiller une atmosphère. Sur la Grand-Place, ces trois femmes – originaires de Suède, d’Espagne et de République dominicaine – ont les yeux clos, en méditation. Une invitation au voyage intérieur faite aux passant·e·s, mais aussi une sculpture pour s’y asseoir, discuter, luncher.

Dans la salle Saint-Georges, installé dans le chœur, un buste de femme, l’index devant la bouche, nous invite au silence. Sans intention religieuse, cette œuvre évoque une des postures du Bouddha et forme avec les cinq autres un ensemble chargé d’intériorité, de réflexion voire de méditation.

Dans le Jardin du Mayeur, place à un groupe de 8 sculptures qui offre une spectacle décalé, interpellant et plein de sens.  Les corps des arbres enlacent chacun un arbre et font un ensemble dystopique.  Chaque corps est recouvert des noms de compositeurs, – Purcell, Villa-Lobos, Mozart, Bellini, Britten, Moussorgski, Wagner, …  Une communion entre nature, culture et créativité, le tout dégageant une impression de sérénité et de lien être le passé, le présent et le futur.

Le quatrième lieu, dans la Collégiale Sainte-Waudru, Jaume PLENSA propose deux gigantesques têtes tissées en fil d’acier, suspendues au milieu de l’église. Formes et contours créent des sensations de vides, de pleins et de transparence, invitant le visiteur à reconstruire et déconstruire l’œuvre au milieu du décor grandiose de la collégiale, ses arcs, ses niches, ses vitraux. Ce dispositif est une métaphore de « soi parmi les autres », dans le monde. D’autant plus que les deux personnages dialoguent l’un avec l’autre, tout en gardant un doigt devant la bouche, signe de silence et, par là, d’écoute.  N’avons-nous pas deux oreilles et une bouche pour écouter. Soit deux fois plus pour écouter que de parler.

Pour en savoir plus pour aller visiter l’expo, c’est ICI .